Le domaine de l’e-santé, qui connaît une période de croissance ininterrompue depuis 2009, est un domaine porteur. Le Journal du Médecin y consacrait d’ailleurs récemment un article intitulé L’e-santé, fer de lance des start-up belges. Ce portrait des start-up belges, et en particulier, des start-up belges e-santé, a été dressé par Laurent Zanella, journaliste spécialisé dans le domaine de la médecine et de l’e-santé auprès du Journal du Médecin.

Les soins de santé traversent moult réformes, qui, quel que soit le niveau de pouvoir, tendent le plus souvent vers la rationalisation. L’e-santé constitue une bouffée d’air frais dans cet univers morne : c’est dans ce domaine que la croissance de start-up est la plus rapide. (…)

L’e-santé, un domaine porteur

2.158 start-up sont recensées à l’heure actuelle en Belgique. Quel que soit leur stade de maturité, l’e-santé tient le haut du pavé : premier domaine pour les start-up, premier pour les scale-up, quatrième pour le peu enviable top des domaines où périclitent les start-up et enfin, deuxième des start-up « avalées » par de plus grandes entreprises.

Lorsque l’on prend l’ensemble des start-up, et que l’on établit un top 10 des domaines les plus porteurs, il n’est donc pas étonnant de retrouver en première position (et de loin) l’e-santé, qui représente à elle seule près de 10% des start-up créées sur le Plat Pays (9,63%).

 

Infographie Chiffres Start up e-santé belgique

 

Il existe une disparité entre les régions

Bruxelles représente 25.48% du marché belge de l’e-santé, la Flandre 53.85% et la Wallonie 20.67%. Si l’on ne regarde que ces chiffres, il est surprenant de retrouver un taux si faible de création d’entreprises en Wallonie.

« La Wallonie a d’excellentes entreprises e-santé, qui plus est matures, mais la Région doit stimuler la création de nouvelles start-up dans le domaine » conseille Omar Mohout, ingénieur de croissance chez Sirris, le centre d’innovation de l’industrie technologique belge, et professeur d’entrepreneuriat à la Antwerp Management School.

« Il est vrai que ce qui tourne autour de l’e-santé se développe très fort. On voit beaucoup plus de projets éclore depuis deux, trois ans », admet pour sa part Agnès Flémal, directrice générale de WSL, incubateur wallon spécialisé dans les sciences de l’ingénieur. « Ce que l’on essaye de faire au niveau wallon – et les Bruxellois ont commencé beaucoup plus tôt que nous, la région étant aussi plus petite – c’est d’arrêter la dispersion et de fédérer les projets ensemble. Typiquement, à Bruxelles, Lifetech Brussels a commencé plus tôt que le Wallonia e-health Living Lab (WeLL) et que d’autres opérations wallonnes. »

 

Les universités ont un rôle à jouer

Dans sa récolte de données, Sirris pointe le grand nombre de spin-off et de spin-out au sein des start-up e-santé. 18% d’entre elles sont issues d’instituts de recherche, soit deux fois plus que les autres secteurs. « Les spin-off jouent effectivement un rôle bien plus grand dans l’e-santé que dans les autres secteurs », confirme Omar Mohout. « Ce n’est pas surprenant, puisque si tout le monde peut créer une app dans sa chambre, pour créer une technologie qui impacte notre santé, on a besoin d’avoir des connaissances poussées. Nous constatons par exemple le même phénomène concernant la technologie de cryptage. C’est tellement complexe qu’on a besoin de la recherche universitaire pour développer de nouvelles technologies dans ce domaine. »

 

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