Le 20 mars dernier a eu lieu une journée de sensibilisation au concept de patient partenaire organisée par le CHU Dinant-Godinne/UCL Namur et le SPF SPSCAE.

Il est de plus en plus nécessaire d’encourager un rôle actif et participatif pour les patients afin d’améliorer leur bien-être et augmenter l’efficience des systèmes de soins de santé. Pour que chaque individu puisse se sentir responsable de son bien-être et mieux gérer sa santé, les médecins doivent évoluer vers la prise en compte des problèmes et points de vue des personnes. C’est la médecine des décisions partagées.

Le patient partenaire va participer à ses soins en tant que membre à part entière, acteur d’une équipe médicale. Il apporte des idées, de l’inspiration, des retours d’expérience qui viennent enrichir l’amélioration des différents services de soin. Inclure l’individu dans la réflexion, c’est permettre aux équipes d’être plus efficaces et plus en phase avec les besoins réels des patients.

Depuis plusieurs années, des projets pilotes autour du concept patient partenaire émergent un peu partout. C’est le cas du Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, au Québec, où un service “Expérience patient” a été créé et dont le responsable, Jean-Marc Guillaume, venait présenter son travail lors de cette journée. Son objectif? Prendre en compte l’expérience du patient pour améliorer la manière d’organiser les soins de santé. En pratique, c’est plus d’une centaine de patients qui participent à plusieurs comités permanents dont le comité de direction et des groupes de travail au sein de l’hôpital.

Pour Vincent Dumez, co-directeur de la collaboration et partenariat patient de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal, un partenariat durable avec les patients est une plus-value pour l’hôpital. Alors que les professionnels de la santé sont experts de la maladie, les patients sont experts de la vie avec la maladie. V. Dumez rapporte les chiffres suivants: le temps annuel moyen passé par un patient et ses proches avec leurs professionnels de la santé est de 5 à 10 heures, alors que le temps annuel moyen passé par le patient et ses proches à prendre soin d’eux-mêmes est de plus de 6000 heures. Il pose donc la question suivante: Que faisons-nous de ce potentiel considérable de savoirs?

Répondre à cette question, c’est l’un des objectifs du WeLL, en co-construisant avec les patients des solutions aux besoins qu’ils rencontrent dans leurs expériences avec les services de santé.

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