Rien de tel que la pratique pour comprendre une méthodologie. Le Crash Course est une manière intense de vivre la méthodologie Living Lab et d’en observer les bénéfices.

Qu’est-ce qu’un Crash Course ?

 

Crash Course pourrait se traduire en français par « cours intensif ». Il est caractérisé par son côté rapide et intense. Il couvre le plus souvent les éléments de base, fondamentaux d’un apprentissage. Le Crash Course amène les participants à vivre une expérience leur permettant de tester, en conditions réalistes, un apprentissage théorique.

L’origine de l’appellation Crash Course n’est pas unanime. Les aficionados se retrouvent sur l’hypothèse du lien avec l’expression crash-landing (atterrissage d’urgence) qui évoque cette nécessité de faire tout ce qui est possible pour maîtriser une situation, dans un état d’urgence. S’il est bien sûr permis de commettre des erreurs dans ce type de cours, le mot crash ne fait en aucun cas référence à une expérience de mise en échec.

 

Théorie et/ou pratique ?

 

L’appellation Crash Course est parfois donnée à un cours théorique accéléré, permettant de fournir les bases d’une matière en un temps record. C’est une vision qui nous semble limitative.

Dans la cadre de la formation Living Lab, nous approchons le Crash Course dans ses deux aspects :

  • La théorie : elle permet aux participants de comprendre les grands principes du Living Lab, les 3 grandes phases, les techniques et outils. Durant ce moment de cours ex cathedra, le formateur aborde les sujets nécessaires à l’expérimentation de la partie pratique.
  • La pratique :  elle invite les participants à s’immerger dans une situation réaliste et, au travers d’un projet concret, à vivre l’état d’esprit Living Lab, à tester les outils et à prendre conscience des bénéfices…et des pièges dans lesquels ne pas tomber !

 

Comment se déroule un Living Lab Crash Course ?

 

Notre Crash Course est construit sur base du Virtual Crash Course in Design Thinking de la d.school. Sur le site web, on retrouve une méthodologie complète, des conseils pour l’animation, des canevas à compléter ainsi qu’un timing très précis. Le tout est même accompagné d’une vidéo (en anglais) qui applique le timing en temps réel, retransmettant l’expérience collective vécue par des participants et animée par des facilitateurs de la d.school.

Afin de rendre le concept pertinent dans l’apprentissage du Living Lab, nous avons procédé à quelques transformations :

  • Le Living Lab Crash Course, dans sa version la plus intense, se déroule en une demi-journée composée de deux heures de théorie, suivies par deux heures d’expérimentation ;
  • La partie pratique est divisée en trois phases (Exploration, Co-création, Test), elles-mêmes subdivisées en plusieurs étapes ;
  • Les timings ont été légèrement revus afin de permettre aux participants de répondre au challenge sans frustration, tout en préservant un rythme intense, caractéristique de l’expérience ;
  • Entre les étapes, de brefs temps d’échange collectif sont prévus. Ils permettent aux participants de donner leurs impressions « à chaud » et, souvent, de se libérer de certaines frustrations.

 

Canevas adapté pour ld Living Lab Crash Course donné le 14 mars 2019 à l’occasion MedTech Accelerator organisé par lifetech.brussels.

 

Le Crash Course peut s’adapter à différentes tailles de groupe. Nous privilégions un minimum de 10 personnes (afin de générer de riches échanges) et un maximum 30 personnes (pour préserver une bonne fluidité dans les étapes du parcours).

 

 

Living Lab Crash Course donné le 14 mars 2019 à l’occasion MedTech Accelerator organisé par lifetech.brussels.

 

Nos 7 conseils pour une bonne expérience Crash Course

 

  1. Préserver un rythme soutenu tout au long de l’expérience: y compris dans la partie théorique. La cadence de cette première phase donne le ton de l’expérience pratique.
  2. Aller à l’essentiel: la partie théorique a pour objectif de transmettre les bases de la méthode et de présenter des outils de manière non exhaustive. Les participants ne doivent pas se sentir perdus au terme de cette phase.
  3. Assurer la fluidité de la partie pratique : assurez-vous que le local est suffisamment grand pour que les participants puissent se sentir à l’aise et discuter librement, sans que l’environnement ne devienne assourdissant. Pour la partie « prototypage – test », il est important de donner un accès facile au matériel, par exemple en le disposant sur plusieurs tables, à différents endroits de la pièce.
  4. Fournir un matériel de prototypage diversifié et original: papiers et cartons, ciseaux, papiers collants et tubes de colle, ficelles, trombones, agrafes, etc. Tout est bon pour activer la créativité des participants. Garder le juste équilibre : trop d’options rendront la tâche difficile, trop peu risqueraient de générer de la frustration. Vous pouvez ajouter quelques éléments surprenants dans votre kit de prototypage afin de générer encore plus de créativité.
  5. Ne pas négliger les temps d’échange : il est très important que les participants puissent échanger sur leur expérience, leur découverte, la conscientisation de certains bénéfices ou de certains dangers (Ex : pousser l’interviewé à dire ce que l’on veut entendre dans une étape d’exploration ou se bloquer sur sa première idée dans l’étape de co-création). Réserver 30 minutes d’échanges à la fin de la partie pratique est un minimum.
  6. Prévenir la frustration : par sa nature, le Crash Course est une expérience frustrante. Le timing de chaque étape est serré et place les participants en tension. Il est important d’expliquer clairement, en début de session, que cette frustration ressentie est normale et que le but du jeu est bien de tester une méthodologie, sans aucune ambition de perfection.
  7. Travailler en binôme : assurez-vous d’avoir un nombre pair de participant, quitte à prévoir la participation éventuelle d’un membre de l’équipe. Le travail en binôme est essentiel.

Si vous aussi vous souhaitez vivre l’expérience du Living Lab Crash Course, vous pouvez nous contacter via l’adresse contact@well-livinglab.be afin de discuter de sa mise ne place.