Au cours de cette brève, nous vous parlerons de la co-création ou, du moins, de la manière dont nous l’implémentons ici, au WeLL.

Nous recevons parfois des demandes afin d’explorer plus en avant un besoin ou un concept. C’est dans ce cadre que nous organisons des ateliers de co-création, qui ont principalement pour but de confronter cette idée ou ce concept à son public, en vue d’obtenir un (début de) cahier de charges utilisateur.

Pour ce faire, nous utilisons plusieurs techniques/ outils visant à amener les futures parties prenantes à réfléchir sur ce qu’elles attendent de l’idée, ce à quoi elles aimeraient qu’elle ressemble, ou la manière dont on devrait pouvoir l’utiliser.

Comme d’habitude, nous allons vous présenter quelques-uns de ces outils et détailler leurs tenants et aboutissants.

 

La lettre d’amour et de rupture

Cet exercice assez simple a pour objectif de faire ressortir les points positifs et négatifs fondamentaux que votre idée/ concept devra conserver ou éviter pour obtenir l’adhésion de ses utilisateurs. Pour ce faire, il vous suffit de demander aux participants d’écrire une lettre d’amour, ainsi qu’une lettre de rupture à l’idée/ au concept.

Dans la lettre d’amour, ils doivent surtout expliquer pourquoi ils l’adorent, ce qu’elle/ il peut représenter pour eux et tout le positif qu’ils en attendent. Dans la lettre de rupture, ils doivent se pencher sur la raison pour laquelle ils la/ le détestent, sur tout ce qu’elle/ il a de négatif et tout ce qui fait qu’ils n’ont pas envie de la/ le voir éclore. La lettre d’amour explique donc ce qui doit absolument être fait pour que l’idée soit un succès. La lettre de rupture pointe plutôt les obstacles à éviter pour qu’elle ne soit pas un échec avant l’heure.

Dans les deux cas, les éléments qui vont ressortir seront des éléments primordiaux à prendre en compte lors du développement futur de cette idée/ ce concept. Ne vous attendez cependant pas à obtenir une fiche technique détaillée mais plutôt à avoir des indices sur ce que les gens apprécient et sur les craintes qu’il vous faudra lever pour la suite du projet.

Un exemple lors d’un de nos ateliers ici !

 

L’article de journal

Dans la même optique, après que les participants aient réfléchi à l’idée/ au concept qui vous intéresse, vous pouvez également leur demander d’écrire un article de journal qui pourrait paraître dans 2, 5 ou 10 ans si l’idée était un franc succès.

L’objectif est ici de les encourager à expliquer ce que cette idée/ ce concept pourrait être dans une version idéalisée, ce qu’elle/ il peut changer dans la vie de ses utilisateurs et la façon optimale dont elle/ il devrait fonctionner. Comme le précédent, c’est un exercice qui peut se faire en groupe ou de manière individuelle.

Plusieurs rubriques doivent être mises à l’honneur :

  • Un titre accrocheur afin d’encourager les participants à résumer le succès de l’idée/ du concept en une phrase ;
  • Un texte récapitulatif qui décrit la manière dont l’idée/ le concept fonctionne, ainsi que l’impact qu’elle/ il a eu sur la vie de ses utilisateurs ;
  • Une interview d’un utilisateur pour comprendre les raisons de ce succès, du point de vue de l’usager.

Comme d’habitude, soyez créatif et proposez-leur plus de rubriques en fonction de vos besoins, ou laissez-leur la possibilité d’en ajouter eux-mêmes.

De nouveau, les éléments qui ressortent d’un tel exercice ne sont pas forcément tangibles, dans le sens où ils ne vont pas forcément vous aider techniquement à concevoir votre application. Cependant, les informations qui en émanent, bien que relativement abstraites, gardent une valeur certaine quant à la viabilité de la solution que vous aviez en tête. Il n’est ainsi pas rare de pouvoir dégager des indices sur l’utilisation souhaitée, sur des cibles à convaincre ou sur des faux-pas qu’il conviendra d’éviter.

Un exemple lors d’un de nos ateliers ici !

 

Prototypage rapide

Enfin, lorsque l’idée/ le concept que vous souhaitez aborder est déjà suffisamment avancé(e) et donc que vous êtes capable d’expliquer un peu plus en détails la manière dont elle (il) devrait fonctionner pratiquement, ou le problème précis que vous entendez résoudre, vous pouvez passer assez rapidement en phase de prototypage rapide.

Par prototypage rapide, nous entendons que vous pouvez laisser vos utilisateurs matérialiser cette idée/ ce concept. Le résultat attendu dépend de vos besoins. Ainsi, cette matérialisation peut prendre toutes les formes nécessaires : taille réelle ou miniature, avec du carton, en Lego, avec de la plasticine, dessinée sur des feuilles, etc. L’enjeu réel est de forcer les participants à se poser des questions plus précises sur l’idée/ le concept et à se l’approprier de manière plus concrète. Dans le meilleur des cas, ils seront peut-être à-même de vous proposer des solutions alternatives qui conviennent à leurs usages/ besoins.

L’intérêt de passer très rapidement à une phase de prototypage est que, non seulement, l’objet permet de discuter à partir d’une base concrète et non plus conceptuelle mais, qu’en plus, il met les utilisateurs dans la peau de designers et il les encourage à réfléchir plus en détails à leurs propres usages, leurs attentes et leurs besoins.

Encore une fois, soyez créatifs par rapport aux moyens de création de ce prototype. Par exemple, si vous souhaitez designer une application mobile, proposez des écrans d’iPad vides pour encourager les participants à réfléchir aux fonctions nécessaires et à leur agencement. Si vous souhaitez créer un dispositif médical, vous pouvez leur demander de le représenter avec de la plasticine ou du carton afin de se projeter directement sur la forme en fonction de son usage (rangement, utilisation, etc.). Si vous voulez créer un nouveau service, pourquoi ne pas représenter chaque étape de celui-ci avec des Lego, ou à travers un storyboard !

Un exemple lors d’un de nos ateliers ici !