Le 14 novembre 2018, Christophe Montoisy, directeur commercial de Thelis et l’un des initiateurs du réseau, l’AdN et Technifutur donnaient le coup d’envoi du Réseau IA.

Le Réseau IA est constitué de membres représentant des entreprises, acteurs académiques et de recherche, des acteurs publics, des organisations, des initiatives qui sont en en lien avec l’Intelligence Artificielle (IA) et qui possèdent des compétences technologiques, juridiques, sociologiques, éthiques, etc.

Il a pour mission d’accélérer le développement économique des entreprises et diverses organisations en Wallonie grâce à l’IA.

 Ses objectifs pour 2019 ?

Au travers de rencontres et groupes de travail définis sur les technologies spécifiques et les secteurs d’activité comme la santé, ainsi qu’une réflexion sur les aspects de formation autour de l’IA, le Réseau IA se donne comme objectifs de

  • Diagnostiquer en cartographiant sur le territoire wallon les acteurs en lien avec l’IA, ainsi que leur besoins et attentes ;
  • Démystifier en sensibilisant les dirigeants et professionnels sur les potentiels de l’IA dans le business et leurs activités ;
  • Booster en créant des synergies et en accompagnant les entreprises et organisations désirant incorporer l’IA.

Un des défis majeurs de l’IA ? L’adoption de l’IA par les professionnels

Pour que les solutions technologiques, entre autres celles basées sur l’IA, soient adoptées par les professionnels, il faut que ces solutions soient au service de ceux-ci. Et pas que les professionnels assistent ces solutions lorsqu’elles ne savent pas ou plus faire. Marc-Eric Bobillier-Chaumon, Professeur et titulaire de la Chaire de Psychologie du Travail au Conservatoire National des Arts et Métiers, parle d’une coopération constructive, plutôt qu’une compétition destructive entre la machine et l’homme [1]. Parmi les dimensions importantes impactant l’adoption [2], on trouve

  • La dimension impersonnelle qui regroupe la qualité ergonomique et la fiabilité des technologies utilisées ;
  • La dimension individuelle qui réfère au coût cognitif et émotionnel que représente l’utilisation des technologies par l’utilisateur ;
  • La dimension professionnelle qui regroupe les impacts de l’utilisation des technologies sur l’identité professionnelle de l’utilisateur, le sens et la reconnaissance de son travail ;
  • La dimension relationnelle qui regroupe les reconfigurations que l’utilisation des technologies engendre sur la sphère sociale, les réseaux et les collectifs de travail ;
  • La dimension organisationnelle qui regroupe le contrôle accru ou non, l’autonomie accrue ou non, dus à l’utilisation des technologies.

Bien que fondamentale pour une utilisation accrue de l’IA, la notion d’adoption des technologies est encore trop souvent peu étudiée et prise en compte comparé à la technologie elle-même lors du développement de solutions. Elle est pourtant fondamentale pour le succès de celles-ci. Prendre en compte ces dimensions et facteurs humains fait partie des enjeux importants pour voir se développer l’IA de manière quantitative mais aussi qualitative, enjeu que le WeLL, avec d’autres acteurs, souhaite adresser au sein du Réseau IA.

Réseau IA et santé

L’un des secteurs identifiés par le Réseau IA est bien sûr le secteur de la santé. Le Réseau possède déjà plusieurs membres actifs dans ce domaine, comme que Cytomine, Osimis, Phasya, DNAlytics, …, et le WeLL.

Parmi les prochaines activités dédiées à la santé, on trouve les ateliers internationaux de l’intelligence artificielle qui auront lieu du 13/12/2018 au 06/06/2019. Le jeudi 4 avril 2019, le troisième atelier AIIA aura pour sujet « Médecine et accompagnement : les soins en question ? ». Pour plus d’information, c’est ici.

Pour en savoir plus :

[1]  M-E Bobillier-Chaumon Intelligence artificielle : servir les salariés sans les asservir, Le Monde 18 avril 2018

[2] Bobillier-Chaumon, M.-E. & Dubois, M. (2009). L’adoption des technologies en situation professionnelle : quelles articulations possibles entre acceptabilité et acceptation ?. Le travail humain, vol. 72(4), 355-382.

Qu’entend-on par IA ?

Par Karolien Sottiaux et Olivier Janssens. Texte complet sur le site du Réseau IA ici.
L’intelligence artificielle reprend l’ensemble des méthodes permettant de simuler l’intelligence sur des machines (ordinateurs aujourd’hui). Cette intelligence est caractérisée par sa capacité à utiliser ce que nous lui apprenons pour classifier, détecter, proposer des stratégies dans des situations nouvelles. En intelligence artificielle, les solutions sont ainsi le fruit de l’exploitation d’une masse énorme de données disponibles plutôt que le résultat d’algorithmes élaborés.
Pourquoi l’intelligence artificielle se développe maintenant ? Nous nous trouvons dans une période propice au développement de ces méthodes.

  • Un très grand nombre de données sont générées chaque jour car de nombreux appareils électroniques, voitures, téléphones, … collectent en permanence des données.
  • Les capacités de stockage sont énormes et à faible coût. Elles peuvent être partagées et dupliquées à travers le cloud, ce qui facilite l’accès aux données au sein d’une entreprise.
  • Et enfin, c’est seulement maintenant que les ordinateurs ont une puissance et performance suffisantes pour traiter cette masse de données. De plus, ils peuvent être mis en « cluster » à travers le cloud pour multiplier leur puissance de traitement.

La combinaison de ces trois éléments permet aujourd’hui d’intégrer des méthodes d’intelligence artificielle et ainsi de résoudre des catégories de problèmes tout à fait inimaginables auparavant.