Tout le monde connait le wifi, cette technologie qui nous permet de profiter de l’internet sans être relié par un câble, toujours trop court, à notre modem.

Et bien sachez qu’une alternative a vu le jour et qu’elle est en train d’être testée en environnement réel !

Le Li-Fi (pour Light Fidelity) n’est cette fois pas basé sur les ondes radios mais bien sur la lumière visible. Pour simplifier, le principe peut être assimilé au code morse : la lumière, en variant à des vitesses imperceptibles à l’œil humain, transmet des informations en code binaire.

Il faut savoir que le Li-Fi a déjà trouvé plusieurs terrains de test (centres commerciaux, mines au Chili,…) mais que celui qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui se situe à Perpignan. En effet, grâce à la start-up française Oledcomm, le Centre Hospitalier de Perpignan a décidé d’intégrer cette technologie aux urgences pour permettre l’accès aux dossiers-patients en mobilité (utilisation de chariots). Sa mise en service se poursuivra sur le pôle mère-enfant aux urgences pédiatriques[1]. On les cite : « Il s’agit pour le Centre Hospitalier d’adopter une solution alternative aux ondes radios (principe de précaution, à l’instar des crèches et des écoles maternelles) en évitant au maximum les perturbations électromagnétiques entre le matériel biomédical et les ondes radios. »

Ce qui explique son intérêt dans les milieux hospitaliers, c’est que le Li-Fi s’annonce sans danger immédiat (comparé aux ondes radios qui avaient été reconnues comme cancérigènes par l’OMS en 2011). La communication se fait via des ampoules LEDs connectées au réseau qui font office de transmetteur. Finies donc les discussions sur les risques pour la santé, surtout dans des milieux fortement médicalisés. De plus, le nombre d’utilisateurs connectés devrait, à terme, être beaucoup plus grand que ne le permet le wifi. Cela représente donc un intérêt certain pour désengorger la bande passante des grands lieux de passage. Enfin, dernier avantage (mais non des moindres), la sécurité de la connexion semble, elle aussi, être meilleure que celle de son ainée. Le réseau n’étant partagé qu’entre les utilisateurs se situant sous les mêmes ampoules, il devient dès lors impossible d’intercepter des connexions depuis des endroits trop éloignés.

Ceci dit, tout n’est pas rose pour autant. Par exemple, vu qu’elle est basée sur la lumière visible, cette technologie nécessite que la lampe reste constamment allumée. Dès qu’on l’éteint, la connexion s’arrête. Ensuite, le débit pratique est pour l’instant, proche de ce que la première génération de wifi proposait, à savoir 11,5 Mb/sec[2]. Difficile donc de parler de très haut débit ! Même si cette technologie est prometteuse, nous n’en sommes pas encore à un stade où elle peut être déployée en masse. D’ailleurs, il est peu probable qu’elle remplace complètement le wifi. Il ne nous reste plus qu’à attendre de voir ce que le futur nous réserve avec et sans Li-Fi !

 

[1] http://www.ch-perpignan.fr/fr/mieux-nous-connaitre/actualites/l-hopital-de-perpignan-pionnier-dans-le-lifi-net-241.html

[2] http://www.sciencealert.com/here-s-why-your-future-internet-could-come-through-your-lightbulb