Une reconnaissance reçue avec mérite et fierté par tous les membres du service qui devient Centre Collaborateur de l’OMS. Un label prestigieux détenu par seulement 700 centres dans le monde!

Depuis quelques semaines, le service de Santé Publique, Epidémiologie et Economie de la Santé, rattaché à la Faculté de Médecine de l’Université de Liège et dirigé par le Professeur Jean-Yves Reginster, a reçu le très prestigieux label de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme Centre Collaborateur pour l’étude de la santé et du vieillissement de l’appareil musculo-squelettique.

C’est l’occasion pour nous de revenir sur les activités et projets de ce service, par ailleurs porteur du projet Happy Mum au WeLL, et découvrir l’impact d’un tel label sur ceux-ci.

Le service de Santé Publique, Epidémiologie et Economie de la Santé s’intéresse à l’ensemble des problématiques qui touchent la santé publique avec une vision épidémiologique ou d’économie de la santé. L’objectif des recherches menées au sein de ce service est d’avoir une vision globale de la santé dans un but d’améliorer des stratégies et des politiques de santé. Les thématiques abordées sont larges, et vont englober tout le spectre de la vie, en s’intéressant aussi bien aux futures mamans (voir le projet Happy Mum) qu’aux problématiques liées à la vieillesse et la très grande vieillesse concernant par exemple les  personnes qui résident en maison de repos.

Le service vient d’être nommé Centre Collaborateur de l’OMS. C’est un label prestigieux, car près de 700 centres seulement détiennent ce label à l’heure actuelle au niveau mondial, dans des thématiques variées comme les biostatistiques, les maladies neurologiques, ou les vaccins. Or pour la thématique sur l’étude de la santé et du vieillissement de l’appareil musculo-squelettique, le service de l’Université de Liège est le seul !

Une des thématiques abordées par le service de de Santé Publique, Epidémiologie et Economie de la Santé : les problématiques liées à la vieillesse et la très grande vieillesse concernant par exemple les  personnes qui résident en maison de repos.

Pour comprendre comment ce label a été obtenu, et l’impact de celui-ci sur les activités du service, nous avons interrogé Olivier Bruyère, Professeur et responsable de l’unité de recherche au sein du service.

 

Collaboriez-vous déjà avec l’OMS avant ?

« Historiquement, le service avait déjà reçu au début des années 2000 un label de l’OMS liés aux aspects de santé publique concernant l’ostéoporose. C’est quelque chose qu’il est très dur d’obtenir et ensuite de garder. Nous l’avions perdu il y a quelques années mais nous avons toujours continuer à collaborer avec l’OMS et depuis 3 ans, nous avons des contacts très réguliers et des projets très concrets, comme des revues de la littérature sur l’intérêt des compléments alimentaires pour améliorer la force musculaire sur les personnes âgées. Nous avons également pu participer à l’organisation de différentes réunions de consensus de l’OMS pour promouvoir la santé de la personne âgée, et organiser des réunions scientifiques avec d’autres groupes internationaux dans le but de favoriser une prise en charge du patient qui intègre la propre perception du patient, pour un patient acteur de sa santé. »

 

Quel a été le processus pour obtenir ce label ?

« Grâce au fait d’avoir organisé une série de réunions scientifiques ces dernières années, l’OMS a vu que notre service était probablement un groupe leader dans son domaine, entretenant des connexions importantes avec les autres grands groupes scientifiques internationaux. C’est tout ce travail en amont qui a été considéré pour obtenir une labellisation. Lorsque nous avons été candidat pour devenir Centre Collaborateur, nous avons également présenté les projets sur lesquels nous allons travailler et les réunions que nous allons organiser pour les deux prochaines années dans le domaine du vieillissement de l’appareil musculo-squelettique.

 

Le service est le seul Centre Collaborateur de l’OMS au monde pour la thématique sur l’étude de la santé et du vieillissement de l’appareil musculo-squelettique!

 

Quel va être l’impact du label sur le service ?

« Nous allons nous retrouver dans un réseau d’autres centres collaborateurs de très grande compétence. Ces centres ne sont pas directement liés à notre thématique mais leurs thématiques sont connexes comme la médecine gériatrique, ou l’une ou l’autre pathologie ou méthodologie. Par ailleurs, le label nous donne une plus grande visibilité vers l’extérieur, avec potentiellement  plus de partenaires potentiels qui vont nous contacter. C’est déjà quelque chose que nous pouvons observer depuis quelques semaines. »

 

Et sur ses activités ?

« En terme d’activités, l’OMS nous demande d’organiser ou co-organiser des réunions scientifiques avec eux. Des personnes de notre service sont maintenant nommées par l’OMS pour participer à certaines conférences et pour faire partie de certains groupes de travail et de décision. En tant que Centre Collaborateur, nous organisons nos premières réunions scientifiques les 21 et 22 novembre à l’OMS à Genève. »

 

Quels sont les projets sur lesquels vous allez travailler dans le domaine du vieillissement ?

« En plus du projets sur les compléments alimentaires, nous travaillons à valider des outils de mesure très simples, par exemple pour pouvoir évaluer la fonction musculaire. A l’heure actuelle, si nous voulons le faire d’une manière efficace et efficiente, nous sommes obligés d’utiliser des appareils très coûteux comme des appareils d’isocinétiques pour mesurer la force musculaire, ou d’absorptiométrie biphotonique à rayons X pour évaluer la masse musculaire. Mais pour des pays moins riches, en voie de développement ou même certains pays européens qui n’ont pas accès à ces technologies, nous sommes obligés d’utiliser d’autres types d’outils. Dans les années à venir, nous allons donc essayer de développer ou valider des outils  qui vont permettre d’évaluer la force musculaire ou de faire du dépistage de faiblesse musculaire ou de pathologies entrainant des problèmes musculaires. Nous pourrons alors peut-être prédire et prévoir plus rapidement les personnes qui vont être à risque d’avoir une détérioration très rapide de leur état de santé musculo-squelettique. »