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Contexte

Les pharmaciens et leur patientèle ont un ensemble de besoins où la technologie peut apporter une réponse. Citons par exemple une plus grande observance thérapeutique, une meilleure gestion des stocks de médicaments chez les particuliers et une pharmacovigilance renforcée.

L’observance thérapeutique représente un grand défi de santé publique. Le non-respect du traitement par les patients peut conduire à une diminution de la qualité de vie, à une augmentation de la morbidité, à un plus grand nombre d’hospitalisations, à l’incapacité de travail, à des coûts supplémentaires et… parfois même au décès. Selon les estimations, 194500 décès surviennent par an en Europe en raison d’un mauvais dosage ou de la non-adhésion au traitement prescrit. Selon l’OMS, la moitié des patients ne suit pas correctement ses prescriptions. Une avancée dans ce domaine pourrait avoir un impact plus important sur la santé publique que toute nouvelle découverte médicale.

En 2011, les pharmaciens belges ont récolté pas moins de 572 tonnes de médicaments périmés, soit en moyenne 111 kg par pharmacie ! Une étude française a établi la valeur des médicaments périmés à 0,30€/Kg. Pour l’année 2011, les citoyens belges ont donc ramené l’équivalent de 170 millions d’euros de médicaments périmés en pharmacie. Une meilleure gestion des stocks de médicaments chez les particuliers pourrait améliorer ce constat.

Depuis 2012 en Belgique, les patients qui le souhaitent peuvent signaler directement à l’agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps) des effets indésirables. En 2014, un rapport de la commission européenne sur le signalement des effets indésirables a préconisé parmi ses recommandations la mise en place d’un système de notification pour les familles privilégiant un système électronique convivial en lien automatique avec la pharmacovigilance. L’expérience des pays européens qui pratiquent ce type de signalement depuis plusieurs années montre que le volume des signalements par les patients augmente avec le temps au fur et à mesure que la sensibilisation s’accroît, et que la qualité des signalements émanant des patients est la même que celle des rapports rédigés par les professionnels de la santé. Dans de nombreux cas, leur valeur descriptive est plus élevée et ils peuvent constituer une ressource importante en matière d’enseignements à tirer.

les objectifs du projet Pharmily sont les suivants:

Les pharmaciens sont depuis longtemps en première ligne face au patient pour le conseiller dans sa prise de médication et plus largement sur sa santé. Par exemple, plusieurs générations de pharmaciens diplômés ont été appelées à apprendre aux patients l’utilisation des inhalateurs et des glucomètres. Les dispositifs de santé évoluant, il est logique que le rôle et l’expertise des pharmaciens évoluent au même rythme.  Accessible, compétent et fiable, le pharmacien est un candidat idéal pour jouer le rôle de mentor en santé numérique. Il s’agit, après tout, d’un prolongement naturel de son rôle d’expert en médicaments et de conseiller médical.

L’objectif du projet Pharmily est de connecter le patient à son pharmacien à l’ère de la santé numérique en encourageant le dialogue et la transmission d’informations.  En pratique, le pharmacien doit disposer à cet effet d’outils nouvelle génération lui permettant d’accompagner et de conseiller au mieux les patients. Cet outil de proximité simple et convivial sous la forme d’une application mobile permettrait de répondre aux besoins d’observance thérapeutique, de gestion des stocks et de pharmacovigilance.

Parmi les fonctionnalités envisagées, on trouve un système de rappels de prises de médicaments, des études ayant démontré une augmentation significative de l’observance des patients à leurs traitements (+14%) grâce à ces rappels. L’outil pourrait également mettre à disposition des patients les fiches de notification des effets indésirables directement en lien avec l’afmps. Enfin, des fonctionnalités d’aide à la gestion de contenu de sa pharmacie familiale devraient également être intégrés afin d’éviter les achats inutiles en pharmacie et ainsi diminuer la “facture-médicament”.

Activités du projet