Clémentine Schelings travaille depuis plus d’un an au renouveau des approches participatives pour la fabrique de la Smart City, et ce dans le cadre du FEDER Wal-e-cities et plus particulièrement le projet Smart Living. Découvrons ensemble ses travaux…

Clémentine est ingénieure de recherche au sein du LUCID-ULiège. Sous l’encadrement de Catherine Elsen, chargée de cours à la Faculté des sciences appliquées de ULiège, elle résume son projet :

 

« C’est tout simplement repartir de l’usager dans le conception de nos villes futures pour essayer d’amener plus de qualité de vie et de bien-être aux usagers. »

 

Le projet s’articule en trois phases :

  • Une étape de diagnostic qui vise à comprendre comment les citoyens wallons perçoivent le concept de Smart City, comment ils se positionnent par rapport à ce concept, s’ils sont prêts à s’investir dans la Smart City…ou non. Une étude a déjà été réalisée dans ce sens avec des citoyens sensibilisés au concept de Smart City. A l’heure actuelle, une deuxième étude est en cours, plus vaste, dans le cadre de l’exposition « J’aurai 20 ans en 2030 ».
  • Une analyse comparative d’études de cas de Smart Cities qui sont internationalement reconnues pour la participation de leurs citoyens, de manière à comprendre leurs méthodes, à l’inverse de certaines villes plutôt reconnues pour leur aspect techno-centré.
  • La mise en place d’une méthodologie participative en Wallonie pour en faire une Smart Region incluant ses citoyens, tirant parti des facteurs d’échec/de succès constatés en phase 2.

 

« Concernant les  méthodes participatives impliquant les citoyens, il faut de manière itérative renouveler les anciens cadres théoriques qui datent des années 70 afin de les remettre au goût du jour et les adapter à nos nouvelles réalités. »

 

La théorie de la participation des citoyens telle qu’elle a été définie par Sherry Arnstein est basée sur une collaboration limitée de l’usager. Les citoyens ne sont tout d’abord sollicités que s’ils souhaitent d’eux même s’investir. Cependant, ils ne sont pas réellement entendus ni écoutés car ils ne sont pas équipés d’un vrai pouvoir décisionnel. Aujourd’hui, ces méthodes participatives sont toujours utilisées car ce sont elles qui sont les mieux documentées. Il reste donc beaucoup à faire pour trouver comment intégrer le citoyen dans le processus participatif et être sûr qu’il s’y sente bien.  Pour atteindre cet objectif, la technologie pourrait jouer un rôle très important. En effet, il existe maintenant de nouveaux moyens pour faire participer le usagers via des interfaces, via le réseaux sociaux, via l’open data, etc. tout en s’assurant que chacun soit entendu (y compris ceux qui ont moins souvent accès à ces technologies).

 

Catherine Elsen et Clémentine Schelings

Pourquoi on vous parle de cela ?

Le WeLL se lance également dans les Smart Cities, en particulier ses aspects de bien-être des citoyens, en étant partenaire du LUCID-ULiège dans le projet Smart Living.

 

Pour en savoir plus :

 

Connaissez-vous le LUCID-ULiège?

L’équipe du LUCID (Lab for User Cognition & Innovative Design) a été créée en 2001 par le professeur Pierre Leclercq. L’équipe regroupe trois grands types de profils-compétences activés dans chacun de leurs projets: des ingénieurs architectes, des informaticiens et des psychologues ergonomes. Ces différents profils ont travaillé à la mise au point d’interfaces centrées usager d’abord dans les domaines de l’architecture, de la construction, du génie civil mais aussi aujourd’hui de plus en plus dans des domaines de la conception collaborative, de la Smart City, de la gestion du patrimoine, etc.

 

Le projet Smart Living du FEDER Wal-e-Cities, le premier projet du LUCID entièrement dédié aux Smart Cities, est supervisé par Catherine Elsen, chargée de cours au LUCID depuis 2013 et experte en ingénierie des usages. L’idée du projet est de recentrer la démarche des Smart Cities non plus seulement sur une vison techno-centrée, mais sur une vision plus centrée citoyens. En d’autres termes, le projet envisage de mettre la technologie aux services des citoyens, en partant du constat que le citoyen doit aussi participer aux phases amont du développement de la technologie et pas seulement être un récipient de ces technologies ?