Quoi de mieux pour commencer notre épopée méthodologique que de démarrer par une explication de ce qu’est un icebreaker et de pourquoi nous l’utilisons régulièrement dans nos ateliers?

L’icebreaker est une technique d’animation qui permet de rendre les participants plus propices à la créativité et au partage. Typiquement réalisé en début de réunion, c’est un exercice qui vise à détendre l’atmosphère et à mettre les participants dans un état d’esprit d’ouverture nécessaire à la posture créative. Ces exercices peuvent parfois sembler triviaux et dénués d’intérêt mais, même s’ils ne constituent pas un atout concret en termes de contenu, ils se révèlent fondamentaux en termes de dynamique d’équipe. En permettant aux gens de s’extirper du cadre formel attendu lors de réunions professionnelles, l’icebreaker permet de mettre les participants dans l’ambiance souhaitée lors de la suite de la réunion.

Quand est-ce qu’un icebreaker s’impose ?

Comme vous l’avez compris, il n’est peut-être pas nécessaire de démarrer par un exercice de ce type si vous comptez uniquement présenter les derniers chiffres trimestriels de la compta en 42 graphiques, ou annoncer la prochaine réforme alimentaire de la cafétéria. Cependant, à chaque fois que vous attendez des personnes présentes un investissement réel et une participation active lors de votre réunion, l’icebreaker peut se révéler un atout dans la construction d’une équipe dynamique.

Terminons par quelques exemples d’exercices que vous pouvez réaliser assez facilement.

Celui facile à mettre en place : le photolangage !

Étalez des photos représentant divers éléments (paysages, personnes, objets, outils, etc.) et demandez à chaque participant de choisir une carte qui lui parle. Vous pouvez avoir une pile de photos sous la main ou également recycler vos vieux magazines remplis d’illustrations diverses et leur demander d’en découper une. Après leur avoir laissé quelques minutes pour choisir, donnez une consigne quelconque qui va forcer les personnes à faire un rapprochement entre leur présentation et cette carte. Vous pouvez, par exemple, les inviter à commencer une phrase par : « cette carte, c’est tout à fait moi parce que… », « cette carte, ce n’est pas du tout moi parce que… ».

Quelques variantes permettant de diversifier l’exercice :

  • Faites échanger les cartes avec leurs voisins afin de complexifier un peu l’exercice, pour les forcer à aller plus loin ;
  • S’ils se connaissent déjà avant la réunion, faites-les présenter leurs voisins ;
  • Si vous n’avez pas de cartes, demandez-leur de glisser un mensonge dans leur présentation. À charge du groupe d’identifier lequel.

Celui plus engageant physiquement : le bonjour du clown !

Si vous n’avez pas besoin que les participants se présentent, cet exercice est fait pour vous. En effet, il n’a pas vocation à ce que les gens se découvrent mais plutôt à installer rapidement une atmosphère détendue et bon enfant.

La consigne est la suivante : demandez à chaque participant de dire bonjour à quelqu’un. Simple non ? Cependant, un clown n’aime pas avoir une main libre. Il faut donc, en permanence, que vous soyez en train de serrer les mains de deux personnes différentes. Après quelques minutes de cet exercice, vous devriez avoir un groupe prêt à démarrer votre réunion sur les chapeaux de roue.

Petit conseil : essayez de faire en sorte que l’exercice suivant reste bien rythmé afin d’éviter un faux départ.

Celui qui structure l’équipe : le vélo !

Si vous souhaitez que les participants se positionnent vis-à-vis de l’équipe, vous pouvez utiliser cet exercice. Donnez ce schéma de vélo à chaque participant, demandez-leur de le remplir et de le partager avec le reste de l’équipe :

vélo

Beaucoup plus détaillé que le photolangage, cet exercice est particulièrement utile si vous pensez garder une équipe sur le long terme et que vous souhaitez que chacun apprenne réellement à se connaitre.

Celui qui ne prend pas beaucoup de temps : le portrait chinois !

Si vous pensez que le photolangage peut poser problème ou que le vélo n’est pas utile, cet exercice, assez simple, permet un démarrage très en douceur des réunions. La consigne est la suivante : demandez à chaque participant de donner son état d’esprit sur base d’une analogie. Si vous étiez une prévision météo, que seriez-vous ? Un élément d’un bateau ? Un fruit ? Un meuble ? etc.

 

En conclusion, vous l’aurez compris, l’icebreaker n’est pas l’outil miracle qui décidera du sort de votre nouveau produit ou service. Cependant, il reste malgré tout indispensable dans l’organisation de réunions « créatives » afin de permettre aux personnes d’enclencher la part de leur cerveau qui a envie de sortir un peu de l’ordinaire. Ceci dit, nous ne vous en avons montré qu’un tout petit échantillon et les exemples disponibles sur le web sont très nombreux. Gardez en tête que ce qui convient pour un type de réunion n’est pas forcément ce qui convient à une autre. Laissez-vous le temps de tester des méthodes différentes et de voir ce qui est utile et pertinent au sein de vos équipes. En tout cas, ici au WeLL, nous serions très intéressés d’entendre vos retours d’expérience pour confirmer ou infirmer la présence de plus de créativité suite à un icebreaker lors de vos réunions ! N’hésitez donc pas à revenir vers nous pour en discuter via notre page facebook ou par email à l’adresse well@thelabs.be!