Le 13 mai 2015, le WeLL participait à un symposium à Genève, célébrant le 500e anniversaire de Vésale. Le père de l’anatomie moderne continue aujourd’hui d’influencer la science et l’art. Cet événement a été l’occasion pour différents orateurs de revenir sur ce personnage mythique et sur son apport considérable dans plusieurs disciplines. 

C’était il y a 5 siècles. André Vésale, médecin, avait un besoin clair : développer une meilleure compréhension du corps humain pour pouvoir mieux le soigner. Plutôt que de transposer la connaissance de l’anatomie animale à celle de l’homme, comme il était de coutume à l’époque, il s’est mis à disséquer des corps humains pour être directement confronté à la réalité.  Ses séances de dissection étaient publiques, permettant la discussion et le partage. Vésale lui-même favorisait les échanges avec ses pairs. Il a constamment mis à jour ses travaux, apportant des corrections et précisions aux résultats, au fil de ses expérimentations.

Vésale a également su utiliser des compétences complémentaires et différentes des siennes, notamment des compétences artistiques. Les planches anatomiques réalisées par différents artistes ont permis de diffuser plus efficacement son travail.  Un travail qui est sorti des frontières de la science et de la médecine pour être utilisé dans le domaine artistique par les peintres et les sculpteurs.

vesale03

Les méthodes de travail de Vésale présentent sept caractéristiques que l’on retrouve au cœur du processus de création tel qu’il est pratiqué aujourd’hui dans l’approche Living Lab.

  1. Vésale est parti d’un besoin très concret, à savoir une meilleure compréhension du corps humain pour prodiguer des soins plus efficaces.
  2. Il a innové, non seulement dans la manière de concevoir le corps humain (grâce à la réalisation de ses planches anatomiques), mais aussi dans la manière de travailler.
  3. Vésale était son propre « utilisateur final« , le bénéficiaire des solutions qu’il était en train de développer.
  4. Sa méthode expérimentale était basée sur un environnement réel, ici, le corps humain.
  5. Il a réalisé un nombre important de dissections en travaillant de manière itérative, pour approfondir ses connaissances et corriger ses erreurs.
  6. Pour atteindre ses objectifs, il a utilisé des compétences complémentaires aux siennes. Dans son cas,  des compétences artistiques.
  7. Grâce à son travail et à sa diffusion, de nouveaux usages ont émergé dans le domaine artistique.

C’est cette approche que le Réseau européen des Living Labs (ENoLL) promeut activement depuis 2006.

Également au programme de ce symposium :

L’Université Catholique de Louvain et la compagnie Materialise, venus partager leurs travaux sur l’imagerie médicale et l’impression 3D dans le domaine médical.

Theo Dirix, Consul de Belgique à Athènes, venu présenter les résultats de sa recherche pour retrouver la tombe d’Andrée Vésale et partager les fausses rumeurs autour de Vésale et de sa vie.

Pascale Pollier-Green, présidente et co-fondatrice de l’art médical et biologique en Belgique et présidente de « l’Association Européenne des Illustrateurs Médicaux et Scientifiques », venue présenter ses œuvres inspirées par Vésale.

La présentation « Andreas Vesalius, precursor of the living lab approach? » du WeLL peut être téléchargée en suivant ce lien.

vesale-well-ppt

Laisser un commentaire